Transgascogne 2018

« Seasun » du CNB pour la première fois participe à une régate offshore, la Gascogne 45/5 en tant que bateau accompagnateur.

Reportage de Pascal Lebrun skipper de « Seasun » un Malango 888.

Tout d’abord je tiens à préciser que tout le personnel du Comité a été très sympa.

Pour le départ, j’avais pris une ligne virtuelle car on ne pouvait pas gêner les grands champions et cela se comprend. Donc, j’ai pris un départ à l’extérieur du bateau comité et dans l’axe. Ceci dit j’avais pris un bon tempo, pile poil dans la minute. Le bateau comité m’a dit gentiment de m’écarter car tous les bateaux n’avaient pas passé la ligne.

Donc, je n’ai pas pu suivre ma lancée. Il n’y avait pas beaucoup d’air.

En passant au sud de l’île, le vent est monté au bon plein petit largue, je dirai un 6 voire 8 nd.

J’ai mis mon code 5 et là, la course commença. Vers Chassiron , j’étais à la hauteur de Soleil Rapide qui a pris la poudre d’escampette en s’approchant d’Antioche. Tous les loups de mer nous avaient déjà mis un vent, la bande des « JPK » et les « SunFast ».

Ensuite une fois Chassiron passé, cap sur la bouée.

Cela devait, pour certains, sentir la tactique car je les voyais partir plus au- dessus de moi.

En début de la première nuit, j’avais un visuel toujours au -dessus de ma position.

Après je me suis retrouvé seul au monde au milieu de cet océan, le pied. Toujours peu de vent et c’était bien regrettable pour « Seasun ».

Je décide d’envoyer le spi symétrique à minuit sur un pont tout mouillé. C’était pour moi une grande première, et là tu ne fais pas trop le fier. Je suis plus souvent à quatre pattes à l’avant que dans la position debout. Une heure après c’est l’empannage. J’suis fier de moi.

J’ai croisé les premiers bateaux qui faisaient déjà demi-tour à 40 nm de la bouée. Ensuite, vient le tour de Soleil Rapide à 7 nm. Je croyais que j’étais le dernier et non. Je vois un feu rouge qui me rattrape. Un Pogo 30. Vexé, je réinstalle le code 5 et là je viens le taquiner. Si bien qu’il passe la bouée juste devant moi. Je contourne la bouée en la laissant par babord. Cela m’a donné de nouvelles forces car le bonhomme était bien fatigué. On tombe de nouveau dans une pétole merdique où les voiles ne cessent de claquer. Ça claque de partout au point d’avoir pensé à mettre les boules Quies. Toutes les voiles y sont passées. Je termine par le spi symétrique que je garderai jusqu’à l’arrivée.

Je passe la bouée le lundi à 8h20.

Je vois toujours le bateau devant et là j’me dis : « ça ne va pas le faire ; tu ne vas pas t’en tirer aussi facilement». Je le vois aussi essayer toute sa garderie. Je ne cherche pas à comprendre je prends un cap direct. La chance me sourit un peu car le vent adonne si bien, qu’avec le spi je suis au travers et en gardant mon cap. Je sens la puissance dans les voiles et là c’est parti de nouveau. « Seasun » se met à glisser avec son petit bruit que j’affectionne. Le Pogo a tendance d’abattre et moi je garde toujours mon cap. Je sens que je lui reprends du terrain. Je le vois lofer dans mon point de convergence. Mais trop tard pour lui. Je suis passé devant lui. Il disparaît dans la nuit. Je vois enfin l’Ile d’Oléron devant moi. Je suis un peu décalé vers l’ouest. Je croise les doigts en espérant ne pas le voir revenir. J’apprends plus tard qu’il arrive 2 heures après moi. YES !!!

Finalement, je passe la ligne avec un SunFast 3200 « Kiralamur » avec un problème technique le mardi à 16h20.

Voilà dommage que ce n’était pas plus long. Il y a encore 3 bateaux derrière moi.

Nous étions 3 bateaux accompagnateurs dont un « Elan 35 ». Mais je ne connais pas leur temps d’arrivée. Le Comité ne les a pas pris en compte bien évidemment, mais c’est dommage.

Je vous donne rendez-vous pour la Celtikup……..

D’autres détails et le film de Pascal sur le blog Idbmarine

Amitiés

Pascal